Parmi les incontournables des cueillettes sauvages de l’automne, voire même de l’hiver, le cynorrhodon occupe une position de choix, juste après les champignons bien sûr !
Ce petit « fruit », souvent méconnue est une véritable bombe de vitamines et de bienfaits, elle mérite toute notre attention. Dans cet article, nous allons explorer ensemble les différentes étapes, de la cueillette à la dégustation, en passant par les méthodes de séchage, afin que tu puisses tirer le meilleur parti de ce trésor des haies.
Au-delà de son appellation amusante, le cynorrhodon offre une richesse nutritionnelle impressionnante, regorgeant de vitamine C, d’antioxydants et d’autres composés bénéfiques pour la santé. Cette exploration complète des bienfaits du cynorrhodon sera l’occasion de découvrir les multiples façons dont cette petite baie peut contribuer à améliorer notre bien-être.
Un peu de botanique :
L’églantier, également connu sous le nom de rosier sauvage (Rosa canina), est une plante omniprésente, préférant les terrains peu entretenus. Sa capacité à coloniser divers milieux en fait une espèce robuste et souvent repérable lors de promenades en pleine nature.
Pour l’identifier, quelques caractéristiques distinctives peuvent être observées :
- Présence d’épines : À l’image des rosiers communs, l’églantier porte des épines qui constituent une caractéristique distinctive de la famille des rosacées à laquelle il appartient.
- Arbuste ramifié : Il se présente sous la forme d’un arbuste, généralement de taille modeste, mais il peut atteindre des proportions plus importantes en fonction de son environnement.
- Fleurs rose/blanche à corolle à 5 pétales : L’églantier produit des fleurs délicates, généralement de couleur rose ou blanche, avec une corolle composée de cinq pétales. Ces fleurs, souvent groupées en inflorescences.
- Fruits rouges ellipsoïdaux : Après la floraison, l’églantier développe des « fruits » rouges d’une forme ellipsoïdale. Ces fruits, également appelés cynorrhodons, sont riches en vitamine C et sont souvent récoltés pour leurs propriétés nutritionnelles et médicinales.
Quand et comment faire la récolte :
Les règles pour une cueillette respectueuse :
Lorsque l’on s’engage dans l’art de la cueillette, il est impératif de suivre quelques principes fondamentaux visant à préserver la nature et à respecter son équilibre délicat. Ci-dessous, retrouve les lignes directrices à adopter quelque soit la cueillette :
- Choix du lieu de cueillette : Il est important de sélectionner avec soin les endroits où nous décidons de pratiquer la cueillette. Privilégions des lieux préservés, éloignés des zones polluées ou des cultures traitées aux produits chimiques. Les espaces naturels, tels que les forêts, les prairies, et les jardins biologiques, constituent des options idéales.
- Quantité cueillie proportionnelle à nos besoins : La cueillette responsable implique de ne prélever que ce dont nous avons réellement besoin. Évitons le gaspillage en ne cueillant pas plus que ce que nous pouvons consommer ou utiliser. Cela garantit un équilibre en laissant suffisamment de ressources pour les autres cueilleurs et, surtout, pour la nature elle-même.
- Respect de l’environnement : En cueillant, veillons à ne pas causer de dommages aux plantes, aux fleurs, ou à leur habitat. Évitons de piétiner les jeunes pousses, de déranger les animaux, ou de laisser des déchets derrière nous. La préservation de l’intégrité du lieu est essentielle pour permettre à la nature de se renouveler et de prospérer.
- Permission demandée : Lorsque la cueillette s’effectue sur des terrains privés ou dans des espaces réglementés, il est poli et respectueux de solliciter l’autorisation du propriétaire ou du gestionnaire.
- Expression de gratitude envers la nature : Chaque prélèvement dans la nature devrait être accompagné d’un moment de reconnaissance. Remercions la nature, les arbres, les plantes, et les fleurs pour leur générosité. Cette connexion et cet acte de gratitude renforcent notre lien avec la nature, nous rappelant notre dépendance profonde envers elle.
La récolte :
La récolte des cynorrhodons nécessite une attention particulière pour garantir leur qualité et leur efficacité. Voici quelques directives pour optimiser ce processus :
- Période de récolte : Les feuilles et les fleurs doivent être cueillies au printemps, tandis que les fruits sont récoltés en automne, voire après les premières gelées. Cette temporalité assure la capture des principes actifs à leur concentration optimale.
- Quantité prélevée : Il est impératif de respecter la nature en ne prélevant qu’une fraction des fruits présents sur l’arbre. Une règle couramment recommandée est de ne prélever que 20% des cynorrhodons disponibles, garantissant ainsi la préservation de l’arbre et la pérennité de la ressource.
Choix des cynorrhodons :
- Cynorrhodons durs : La récolte des cynorrhodons durs en début de saison. Ces fruits, plus fermes, sont plus faciles à préparer, notamment en vue du séchage. Ils se caractérisent par une texture plus robuste, ce qui facilite leur manipulation.
- Cynorrhodons mous : Les cynorrhodons mous, atteignant leur pleine maturité quelques semaines à quelques mois après la fructification, ne doivent pas être négligés. Contrairement à une croyance courante, leur maturité ne dépend pas uniquement des gelées, mais également du temps écoulé depuis la floraison. Ces fruits offrent une saveur plus intense et sont idéaux pour des utilisations immédiates, tels que la préparation de confitures ou d’infusions.
Les vertus du cynorrhodon :
Avec sa composition de compéte. le cynorhodon mérite de retrouver une place de choix dans notre alimentation et notre médecine.
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- Vitamine C : Les cynorrhodons sont extrêmement riches en vitamine C. En fait, ils peuvent contenir jusqu’à 20 fois plus de vitamine C que les agrumes. Cette vitamine est essentielle pour renforcer le système immunitaire, favoriser la santé de la peau et des os, et agir en tant qu’antioxydant. Si tu veux en savoir plus sur la vitamine C, c’est ICI
- Antioxydants : Les cynorrhodons contiennent des antioxydants tels que les polyphénols (tanins), flavonoïdes, caroténoïdes, saponines, qui aident à neutraliser les radicaux libres dans le corps, contribuant ainsi à la prévention du stress oxydatif et à la réduction des risques de certaines maladies cardiovasculaire.
- Fibres : Ils sont également une bonne source de fibres alimentaires, favorisant la santé digestive en régulant le transit intestinal et en aidant à prévenir la constipation.
- Vitamines et minéraux : Outre la vitamine C, les cynorrhodons peuvent contenir des quantités significatives de vitamines A, B, E et K, ainsi que des minéraux tels que le calcium, phosphore, potassium, magnésium, soufre, zinc, fer, manganèse, sodium. Pour en apprendre plus sur la vitamine B, c’est ICI, pour le fer, c’est par LA, le zinc ICI
- Acides gras essentiels : omega 3 et omega 6 des super anti-inflammatoires qui contribuent à la bonne santé de notre corps. Découvre les oméga 3 par ICI
Consommer les cynorhodons :
Le défi des cynorrhodons réside dans la présence de poils urticants, d’où son surnom affectueux de « gratte-cul ». En effet, ces poils peuvent provoquer des irritations cutanées et affecter également les muqueuses. Avant de les intégrer à notre alimentation, il est impératif de prendre soin de les retirer méticuleusement. Le processus est particulièrement long, mais ça en vaut le coup.
Comment préserver toutes les vitamines et minéraux lors de la cuisson ?
La vitamine C est extrêmement sensible à la chaleur et à l’oxydation. Afin de les conserver au maximum, il est recommandé de ne pas dépasser les 50 °C. Cependant, cette précaution peut s’avérer difficile à suivre, notamment pour les confitures confitures. Un compromis efficace consiste à ne pas dépasser les 70 °C, ce qui permet de préserver une partie significative des vitamines et minéraux. Cette température maintient un équilibre délicat entre la préservation des nutriments et la transformation des ingrédients, assurant ainsi des préparations culinaires sures, savoureuses et bénéfiques pour la santé.
Quelques recettes :
1-Comme des bonbons direct après récolte, quand les cynorhodons sont bien mous, appuis dessus pour retirer les graines et les poils et mange la pulpe. Avec 2 fruits tu as comblé tes besoins en vitamines C.
2-Sécher les cynorrhodons est une excellente option pour prolonger leur durée de vie et diversifier leurs usages. Opte de préférence pour la récolte de fruits durs, car ils sont plus faciles à préparer pour le séchage.
Pour cela, procède comme suit :
Préparation des Cynorrhodons :
Coupe les fruits en deux.
Évide-les soigneusement, en retirant tous les grains et les poils urticants, assurant ainsi une expérience de dégustation agréable et sans irritation.
Séchage :
Place les demi-cynorrhodons à l’abri de la lumière et de la chaleur. Un séchage à l’ombre, dans un endroit bien ventilé, est idéal.
Le séchage peut prendre plusieurs jours, assure-toi qu’ils soient bien secs avant de passer à l’étape suivante.
Utilisations variées :
Une fois séchés, les cynorrhodons peuvent être utilisés de différentes manières.
1-Infusions : Ajoute-les à de l’eau chaude pour préparer une infusion délicieuse et nutritive.
2-Poudre : Broye-les pour obtenir une poudre fine que tu pourras intégrer dans des smoothies, des yaourts ou des recettes culinaires.
Sécher les cynorrhodons te permet de les conserver plus longtemps tout en préservant leurs nutriments. Veille à stocker tes cynorrhodons séchés dans un récipient hermétique, à l’abri de l’humidité, pour garantir leur fraîcheur et leur saveur. Cette méthode te donne la flexibilité d’apprécier les bienfaits des cynorrhodons tout au long de l’année, sous différentes formes et préparations.